HOMÉLIE DU 14 ème DIMANCHE du Temps ordinaire
5 juillet 2020 À L’ISLE-JOURDAIN
Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, Jésus fait cette prière en s’adressant à son Père : « Père, seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : « ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
Dans la Bible les tout-petits sont les petits enfants qui sont nourris aux seins de leur mère. Alors, si nous voulons découvrir ce qui est caché aux sages et aux savants, il nous faut faire parti de ces tout-petits. Ces tout-petits dépendent entièrement de leur mère. C’est d’elle qu’ils reçoivent la nourriture, c’est d’elle qu’il reçoivent la tendresse et les mots qui consolent ou encouragent.
Alors, devenons ces tout-petits pour recevoir de Jésus sa nourriture, pour recevoir de Lui sa tendresse et sa consolation. En effet ne dit-il pas de lui-même qu’il est doux et humble de cœur.
Oui, le seigneur est humble de cœur, il n’est pas un Baal, c’est à dire un Maître comme l’étaient les dieux païens. Non il est comme le dit le prophète Zacharie ce matin dans la première lecture « pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse. » C’est pour nous l’occasion de nous réjouir de cela comme nous y invite Zacharie : « Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem, voici ton roi qui vient. » Ce roi qui se présentera ainsi lorsque Jésus rentre dans Jérusalem monté sur un petit âne le jour des Rameaux quelques jours avant sa mise à mort.
Le Seigneur est aussi comme un père, comme une mère portant Israël sur ses genoux comme le dit le prophète Isaïe : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Je t’ai gravé sur la paume de mes mains. » Et le prophète Isaïe nous invite aussi à nous réjouir : « Montagnes, éclatez en cris de joie, car le Seigneur console son peuple ; de ses pauvres, il a compassion. »
Jésus va reprendre toutes ces vérités de l’Ancien testament, lorsqu’il nous dit : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humbles de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. »
Quand autrefois les œufs labouraient les champs, sur le joug, il y avait deux places. Jésus, nous propose de prendre place près de Lui, sous le joug. Alors, bien sûr le fardeau sera plus facile à tirer car, si nous sommes faibles, Lui est fort, si nous sommes abattus ou découragés Lui nous communiquera son énergie, si nous sommes tristes Lui nous communiquera sa joie
Alors, n’ayons pas peur de prendre place près de Lui, de devenir son disciple pour labourer le champ de l’Evangélisation, pour venir à bout du grand champ à moissonne
Abbé Paul Lemarchand
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