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Homélie du dimanche 14 juin 2020 - Par l'Abbé Paul Lemarchand


HOMÉLIE DU DIMANCHE 14 JUIN 2020

Fête du Corps et du Sang du Christ


Jésus se présente comme le pain vivant venu du ciel. Ce pain venu du ciel, nous avons désiré le recevoir pendant plus de deux mois. Ce pain où nous puisons la force du Christ qui nous fortifie, ce pain qui nous unit à sa mort et à sa Résurrection.


Tous les enfants qui se sont préparés à la Première Communion l’attendent encore encore plus que jamais. C’est lors de la rentrée de septembre seulement qu’ils pourront le recevoir dans leur cœur, entourés de toute leur famille et leurs amis .

Ils recevront Jésus, Fils de Dieu qu’il ont appris à connaître au catéchisme pendant trois ans ou plus. Ce Jésus, vrai Dieu et vrai homme qu’ils ont continué à prier et à aimer durant le confinement grâce à tous les documents écrits ou videos que leur a envoyés la responsable de la catéchèse. Les jeunes eux aussi qui se préparaient à recevoir le corps du Christ pour la première foi se sont retrouvés grâce à de petites visio-conférence mises en place par les responsables des aumôneries et de pastorale.


Le Seigneur ne cesse de nous nourrir de sa Parole et de son Pain comme il avait subvenu à la faim et à la soif de son peuple marchant dans le désert à la suite de Moïse. Eux aussi avaient longuement désiré, ainsi que le dit le texte de l’Exode que nous venons d’entendre : « Yahvé Dieu t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim et il t’a donné la manne à manger- pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain , mais de toute parole qui vient de la bouche du seigneur. ; c’est Lui qui pour toi a fait jaillir l’eau du rocher. »


Oui, pendant près de deux fois quarante jours, nous nous sommes nourris de la Parole de Dieu et nous pouvons maintenant recevoir le Corps du Christ.

Ce Corps que nous recevons nous unis plus intimement au Christ ; nous sommes encore plus en communion avec lui et avec tous ceux qui comme nous le reçoivent.

Comme le rappelle la Séquence, ce poème que nous avons entendu ou chanté tout à l’heure : «Sa chair, nourrit, son sang abreuve mais le Christ demeure toute entier sous chacune des espèces….Le voici le Pain des anges, il est le pain de l’homme en route. »

Oui, comme les hébreux dans le désert nous sommes en route vers la Terre promise ou plutôt vers le Ciel qui nous est promis pour la grande rencontre où nous serons en totale communion avec Dieu.

Il nous invite tous au Banquet final, à la grande Table du Royaume des cieux. La table de l’autel est la préfiguration de celle du Ciel. A chaque messe nous associons à cette liturgie céleste.


C’est aussi ce qu’exprime le poème-séquence que nous venons d’entendre : « Toi qui sais tout ,et qui peux tout, toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du ciel et donne-nous ton héritage en compagnie de tes saints. »

Et comme le dit Jésus à la fin de l’Evangile de ce Dimanche du Corps et du sang du Christ : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement. »


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