top of page
Photo du rédacteurparoissestbertrand

Homélie du 26 avril, troisième dimanche de Pâques - Par notre diacre Moïz

Chers amis,

J'espère que vous allez bien et que l'espérance demeure dans votre coeur.

Voici l'homélie qu'aurait prononcé notre diacre Moïz pour ce dimanche 26 Avril.

Unis dans la prière.

Abbé Paul Lemarchand

 

HOMÉLIE DU DIMANCHE 26 AVRIL 2020 À L’ISLE JOURDAIN

Frères et sœurs, Dans la première lecture, Luc nous transpose déjà à la Pentecôte. Auteur des Actes des Apôtres, Luc met dans la bouche de Pierre un large extrait du Psaume 16(15) que nous avons également dans les lectures d’aujourd’hui. Quelle persuasion, quelle conviction, que celle de Pierre ! On a du mal à imaginer qu’il a renié par trois fois le Seigneur, condamné à la crucifixion. Puis il s’est barricadé avec les autres disciples, par peur des juifs. Mais ce jour de la Pentecôte, il est plein d’assurance, d’audace. Le psaume qu’il cite nous dit : « Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable. Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. » Pierre partage les mêmes sentiments que ceux exprimés par le psaume. Mais alors il va plus loin. Le roi David auquel le psaume est attribué proclame : « tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. » Mais il n’en est rien, car Pierre nous dit : « Il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. » Oui, frères, David a assurément été un homme exceptionnel, figure christique, nous disons. Mais tout ami de Dieu qu’il était, il n’a pas pu empêcher sa propre mort, et attend maintenant la résurrection au jour du Jugement, où il sera sûrement récompensé pour sa piété et sa dévotion. En fait, Pierre nous affirme que les paroles que David a prononcées étaient une prophétie sur le Christ, dont le roi a vu d’avance la résurrection. Et Pierre continue : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. » Voilà, Pierre n’en démordra plus. Oublié, son triple reniement, maintenant Pierre peut être pleinement missionnaire, proclamant aux quatre vents : Jésus est le Seigneur ressuscité. Dans sa lettre, que nous avons en deuxième lecture, il peut alors dire : « Ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés ... mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ ». Soyons-en dans la joie ! Quelques mots sur l’évangile que vous connaissez si bien : les pèlerins d’Emmaüs. On nous parle « de ce même jour », c’est-à-dire, c’est toujours la Pâque de Jésus. Deux disciples marchent vers Emmaüs, en tournant le dos à Jérusalem. Aimant Jésus, ils discutent de ce qui s’est passé. Alors Jésus les rejoint et marche avec eux, mais ils ne le reconnaissent pas. Leurs yeux sont encore fermés. Jésus fait une longue explication des Ecritures. Etait-ce vraiment nécessaire ? Il faut le croire, car leur déception est immense et Jésus connaît leurs sentiments à son sujet. Le rappel des prophètes va aider les disciples à comprendre la cohérence de son itinéraire. J’attire votre attention sur la phrase : «Ne fallait-il pas...» Ne fallait-il pas ? Les mots «il faut» reviennent dans l’évangile de Luc à dix-huit reprises. Excusez-moi d’insister sur un chiffre. Mais, sous ses diverses formes grammaticales, le « il faut » a de l’importance. La première fois, Luc l’utilise quand Jésus a douze ans et s’échappe à ses parents, pour être dans le Temple. Il dit alors, en guise d’explication : «il me faut être chez mon père». L’expression souligne une nécessité, un devoir, et non pas une fatalité. Ainsi, Luc déclare: «il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ». Jésus souligne que ce que lui arrive n’est pas un déterminisme aveugle, évènements décidés arbitrairement à l’avance par son Père qui réclame « une rançon », mais suivent au contraire le plan de Dieu, établi depuis l’éternité, décrit par les prophètes, plan de salut pour tout homme. Arrive alors le tournant du récit, avec le souper à Emmaüs. La reconnaissance du Ressuscité est déjà largement amorcé par l’effort d’exégèse de Jésus, où l’interprétation de la mort de Jésus prend tout son sens. Ce sont les disciples qui prennent l’initiative de retenir leur hôte : « le jour baisse ». Mais, alors, la situation s’inverse et c’est l’invité qui préside le repas : bénir le pain et le rompre sont des gestes familiers qui font reconnaître Jésus. Reconnaître, mais pour disparaître aussitôt après. Mais les yeux des disciples s’ouvrent à jamais. Invisible, ne veut pas dire absence. Que nous, les croyants, le sachions pour toujours : même invisible à nos yeux de chair, le Ressuscité sera toujours présent. « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom...» AMEN.

0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Homélie 11 avril 2021

HOMÉLIE DU DIMANCHE 19 AVRIL 2020 À L’ISLE JOURDAIN Comme l’avait décidé le Saint Pape Jean-Paul II, le Dimanche après Pâques est...

Comments


bottom of page