Chers amis, chers paroissiens,
Voici l'homélie rédigée par notre diacre Christophe Tollon.
Bonne Fête de l'Ascension.
Abbé Paul Lemarchand
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Je vous livre en ce Jeudi ou nous ne pouvons pas encore faire communion ensemble le fruit de mes réflexions sur la présence effective du Christ dans le monde, mais plus encore auprès de chacun de nous. Sa promesse d’être avec nous nous oblige à en être digne. Nous oblige à être disciple.
Comment puis je être disciple si je ne crois pas que Jésus est avec moi tout les jours… ?
Comment puis je répondre à son injonction d’observer tout ce qu’il m’a commandé si je ne crois pas que Jésus est avec moi tout les jours… ?
Comment puis je faire à mon tour des disciples de ceux que je rencontre au quotidien si je ne crois pas que Jésus est avec moi tout les jours… ?
C’est le cœur du mystère de notre Foi et l’accomplissement des promesses de la grâce de notre Baptême.
Même si je crois que Jésus est avec moi comme il nous l’a promis j’ai comme vous tous des moments de doute, d’inquiétude sur cette présence réelle et sur le sens même de ma vie de chrétien. Je ne suis qu’un homme qui touché par les épreuves de la vie voit sa Foi ébranlée.
En relisant les textes du jour et en méditant sur la présence de Dieu dans le monde je me suis souvenu de ce poème en prose que beaucoup d’entre vous connaissent et qui participe à restaurer la confiance et l’Esperance.
« Une nuit, j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur. Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie. J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable : l’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur. Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi. Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et aussi de plus grande douleur. Je l’ai donc interrogé : « Seigneur… tu m’as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas. Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. » Et le Seigneur répondit : « Mon fils, tu m’es tellement précieux ! Je t’aime ! Je ne t’aurais jamais abandonné, pas même une seule minute ! Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le sable, ces jours d’épreuves et de souffrances, eh bien : c’était moi qui te portais. »
Oui ne doutons pas que Jésus est à nos cotés dans ces temps difficile. Il nous porte et nous en voyons les témoignages chaque jour, autour de nous et dans les actualités. Face à cette pandémie les hommes ont souvent trouvés les ressources de la Charité pour porter assistance, aider, relever, consoler ceux qui les entouraient. Des voisins se sont enfin parlés, des quartiers ont vu leur vie transformée, des trésors d’inventivité et d’amitié ont transformé le quotidien de beaucoup et le monde s’en trouve changé comme si par toute la terre les disciples avaient mis en œuvre la parole du Christ.
Ma foi est celle du charbonnier, simple et têtue et elle me porte comme vous à suivre le Christ car il est le seul chemin qui conduit au père.
Et je sais au fond de mon cœur que si le fardeau que je porte est trop lourd pour moi, c’est Lui qui me portera.
Amen
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